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L'Italie et le romantisme français

Auteur : Bisi, Alceste

Editeur : Albrighi|Segati

Date : 1914

Sujets : Romantisme -- France| Littérature française -- Influence italienne -- 19e siècle| Romantisme (mouvement littéraire) -- France

  • climat, ce fond qui reste malgré toute con­ trainte et qui constitue, pour ainsi dire, le noyau central de la race, leur diversité s’ accentue et on les voit marcher vers 1’avenir par des voies différentes, qui se rapprochent, se mêlent quelque­ fois et
  • maine. Puis, quand il retourna en France et jeta les bases de son puissant empire, il voulut pour sa cour l’ ornement des lettres, et invita chez lui les savants étrangers les plus illustres. L’ Italie y fut représentée par Paul Diacre, Pierre de Pise
  • riches colonies que celle-ci avait conquises 2). 1) J. J. Ampèr e , ouvr. cité, p. 111. 2) T u ll o Massar ani, Studi di Letteratura e d’ arte, Firenze, Le Monnier, 1899, p. 4. Cependant, si les Italiens étaient forts et puis­ sants par leur commerce
  • et leurs institutions ci­ viles, les Français étaient grands par deux riches et brillantes littératures qui florissaient presque en même temps, au nord et au sud de la Loire. La première, celle d' oïl, plus mâle et plus sévère, donne dès le onzième
  • siècle les légendes du cycle de Charlemagne qui, mêlées peu de temps après, à celles du cycle breton, ne devaient pas tarder à être connues en Italie. Importées d’ abord en Sicile par les Normands1), elles furent largement répandues dans nos ré­ gions
  • septentrionales par ces jongleurs qui ac­ compagnaient volontiers les pèlerins français ve­ nant à Rome par la vallée de l’ Arc ou de l’ Isère, par le Petit Saint-Bernard ou le Mont Cenis. Roland et Olivier, Arthur et Tristan furent populaires en Italie dès le X
  • cathédrale de Modène, sont antérieures : peut-être remontent-elles à 1120. avait élaborées, et ses gais et poivrés fabliaux, toute l 'I talie fut conquise par le charme de cette « langue francese plus délitable à lire et à oïr que nulle autre » 1). Nos
  • écrivains s’ en servirent d’ abord pour composer des chansons à l’ imitation de celles de France: les poèmes appelés « franco-italiens » sont français par leurs fictions, français par leurs per­ sonnages, et la langue dans laquelle ils sont écrits a celle d
  • les mêmes motifs. Ainsi Avignon fut, pendant soixante ans, une porte de l’ Italie ouverte sur la France, et ce fut par cette porte que le premier souffle de notre Renaissance arriva jusqn’à la cour de Charles V et de Charles VI, parmi les Oresme et les
  • premières années du X V Ie, que la noblesse française passa par trois fois les Alpes à la suite de Charles VIII, de Louis X II et de François Ier. Il n’est pas facile d’ imaginer quelle joie, quel ravissement fut pour les Français la découverte de ce pays au