Recherche

6 resultats
384212101_3029_1_titre.jpg

Bulletin franco-italien

Editeur : (Grenoble puis Aix-en-Provence, Florence)

Date : 1912-01

Sujets : Etudes italiennes

  • 50. Prix du numéro : 1 franc. Rédaction et Administration - 2, place Manin - Florence FLORENCE TYPOGRAPHIE GIUNTINA DIRIGÉE PAR L. FRANCESCHIN1 4, Rue del Sole COMITÉ DE DIRECTION: Benedetto CROCE, Sénateur du Royaume d’Italie. Paul DESCHANEL, de
  • , place Manin, à Florence latin, le mouvement fut lent, presque insen­ sible. Les bibliothèques des couvents, fouil­ lées une à une, livrent des manuscrits, en­ sevelis dans la poussière, grattés parfois par les moines ; ils sont déchiffrés, copiés, puis
  • imprimés. Les textes véritables sortent du La Renaissance a deux faces. Vue sous tombeau ; et le latin d’Eglise est remplacé par un certain angle, elle est un grand retour en la langue pure et forte des anciens Romains. arrière. Vue sous un autre, elle est
  • de Occidentale est alors semblable à cet homme. Sophocle avait été aggravée par les divi­ Elle repassait péniblement par les chemins sions religieuses de l’Orient et de l’Occident. que l’antiquité avait parcourus avant elle, Malgré les efforts tentés
  • pour rapprocher et voici que tout à coup elle voyait la sagesse les deux Eglises catholiques, le peuple et le des anciens surgir du tombeau, les vérités clergé s’étaient montrés inflexibles. A la trouvées par eux reparaître dans tout leur veille du jour
  • véritable secte. prennent souvent des noms latins ou grecs, Les lettres d’alors sont datées des Ides et oublient de penser par eux-mêmes pour re­ des Kalendes. Les personnages du temps dire ce que d’autres ont pensé avant eux. jurent par les Dieux immortels
  • dévorés Pie II écrivant à Mahomet II déclare qu’il par cette manie d’imiter. Les marbres et lui pardonnerait, si seulement il voulait obli­ les bronzes antiques, exhumés, accueillis, ras­ ger ses Turcs à parler grec. Ailleurs il in­ semblés dans des Musées
  • sont copiés avec une vite les peuples d’Occident à relever l’Em­ humble fidélité. Les peintres font d’ailleurs pire de Troie, qui, par une singulière trans­ tour à tour des madones et des déesses, les position, est ici l’Empire grec, et il les en
  • est le so­ gothique qui est l’équivalent de barbare; briquet du Saint-Esprit. Au Congrès de ils reprennent le plein cintre cher aux Ro­ Mantoue, le même pape est reçu par une mains et les chapiteaux à la mode grecque. princesse Sforza qui lui débite
  • sanctuaire consacré par les Romains à tous les Dieux. Les princes n’échappent pas à la contagion. Ils font jouer des tragédies. Les manuscrits, qu’on sait déjà falsifier avec art, font l’objet d’échanges diplomatiques. Dans les armoi­ ries d’Alphonse le
384212101_3029_6_titre.jpg

Bulletin franco-italien

Editeur : (Grenoble puis Aix-en-Provence, Florence)

Date : 1912-11

Sujets : Etudes italiennes

  • favorisèrent ou entravèrent ce mouvement intellectuel. Nous étudierons successivement l’ensei­ gnement où les générations nouvelles pui­ saient les éléments du savoir ; nous verrons naître et se multiplier par cloisonnement une Académie qui concentrera en son
  • sein toute la valeur intellectuelle savoyarde ; nous re­ chercherons enfin les conditions que faisaient les lois à la libre expansion de la pensée par le journal et le livre, ce qui revient à étudier l’importation, l’imprimerie, la Cen­ sure, le théâtre
  • par les lettrespatentes du 24 Août 1718. Ce conseil publia immédiatement un manifeste tout à fait si­ gnificatif qui nous donne une idée de l’esprit de l’enseignement donné jusqu’en 1848 : il ne s’agit, pas plus que sous l’empire d’ail­ leurs, d’une
  • instructions émanées de l’Excellentissime magistrat de la Réforme concernant les Ecoles primaires. 78 BULLETIN FRANCO-ITALIEN. meurèrent privées ou furent réduites aux struction publique en Savoie ; elles parvin­ écoles temporaires mixtes tenues par les
  • qui en avaient sollicité cessité pour elles de posséder des connais­ « l’établissement et auraient obtenu dans les sances élémentaires solides. « formes prescrites par les lois administraUne autre statistique 2 nous apprend que la « tivês en vigueur
  • l’approbation de cette nouproportion des élèves dans les écoles primai­ « velle dépense ». res en 1845 est par rapport à la population Les écoles de méthode ne furent définitive­ totale de 14/100. En France, elle est à cette ment crées en Savoie qu’en 1850 : il
  • élémentai3 Lettres-patentes par lesquelles S. M. règle l’éta­ « res, les Conseils provinciaux d’instruction blissement d’une Ecole secondaire et des Ecoles pro­ « primaire, les Proviseurs des Etudes » ; vinciales de méthode en date du 1er Août 1845. Ar­
  • par un professeur, un assistant, un tiative. Les réclamations auxquelles donna lieu maitre de calligraphie nommés par le magistrat de la l’application des lois sont exprimées dans un Réforme. Les cours commençaient en Août et finissaient en Octobre. Du
  • jour où une école de méthode était Mémoire agréé par tous les conseils de l’in­ ouverte dans une province, nul ne pouvait être appelé à 1 Mémoire sur l’Instruction primaire dans le du­ ché de Savoie par Mgr. Billiet. Puthod, Chambéry au Tome XII des
  • fréquentée par 129 instituteurs. En 1851, elle était fréquentée par 145 instituteurs. Tableau des Archives de Chambéry. BULLETIN FRANCO-ITALIEN. Tous ces efforts du Gouvernement combi­ nés aboutirent 1 à un beau résultat, et si l’on compare une statistique
384212101_3029_4-5_titre.jpg

Bulletin franco-italien

Editeur : (Grenoble puis Aix-en-Provence, Florence)

Date : 1912-07

Sujets : Etudes italiennes

  • aussi une valeur technique. Ce n’est par ici le lieu d’insister sur l’op­ portunité et l’importance, au point de vue diplomatique, des témoignages de sympathie que le public français a adressés alors à la nation italienne. Rappelons seulement en quelques
  • manifestation n’apparaît plus que comme un prétexte, il n’en a pas été ainsi à Grenoble. Là, l’Uni­ versité a vraiment collaboré à la séance du 15 juillet dernier par la présence de ses pro­ fesseurs, par la parole de son Recteur. Il con­ vient de la féliciter
  • intérêts, les calculs de forces, les systèmes qui ne peuvent guère être connus et maniés que par les spécialistes de la politique et de la diplomatie. Ces relations dépendent aussi, et de plus en plus, de l’opinion publique, qui voit plus gros, qui procède
  • par grands mouvements et par affirmations. Or il est aisé de voir que, malgré quel­ ques livres bien faits, parus en ces dernières années, sur quelques-unes des grandes na­ tions du monde, en somme le Français n’est pas méthodiquement, consciemment
  • moments de crise qu’à l’aide de ses souvenirs d’écolier et d’étudiant, et par la lecture des journaux, il se fait une opinion: opinion presque toujours hâtive, mal fondée, incomplète, beaucoup plus pas­ sionnée que réfléchie. Les inconvénients de cela sont
  • , naturellement, que des institutions officielles, elles pénètrent plus avant dans le public, ou plutôt elles sont le public même, qui s’organise et travaille. Elles peuvent agir par leurs propres publications, par voie de conférences et de congrès, par
  • meilleurs moyens de rendre plus larges et plus solides les relations entre les deux peuples, est de faire en sorte que l’opinion publique française soit sérieusement préparée à entretenir ces relations, et par suite que les études relatives à l’Italie aient
  • dé­ sormais dans l’éducation publique la place qui convient. En cela l’œuvre des hommes politiques par son côté le plus élevé, le plus désintéressé coïncide avec l’œuvre des pro­ fesseurs, et ils ont intérêt à s’entendre et à se soutenir entre eux. Ces
  • congressistes d’origine si diverse se sont trouvés d’accord pour approuver un pro­ gramme de collaboration, dont les grandes lignes sont les suivantes : travailler, par la voie de la presse, à attirer et entretenir méthodiquement l’attention du public fran­ çais
  • l’Association se trouvèrent réunis dimanche 14 juillet à 10 heures et demie, dans le grand Amphithéâtre de la Faculté des Lettres (Annexe Très-Cloître) gracieusement mis à notre disposition par M. le Recteur de l’Académie de Grenoble et M. le doyen de la Faculté
384212101_3029_2_titre.jpg

Bulletin franco-italien

Editeur : (Grenoble puis Aix-en-Provence, Florence)

Date : 1912-03

Sujets : Etudes italiennes

  • ne lui conviennent. Comme l’ancien régent du col­ lège de Lisieux, il est venu à Rome par am­ bition, espérant se pousser dans l’entourage des cardinaux, et il regrettera toute sa vie le « soleil de Rome » et « le pays natal de la Rhétorique ».1 En
  • attendant, en 1621 et 1622 il mène bien la vie d’un pédant. Nous pouvons nous en convaincre par un grand nombre de ses lettres, surtout par celles qui sont postérieures à son séjour à Rome, et où il ressasse sans cesse les souvenirs, avivés par le regret du
  • fredde et sole ! Puis chacun commente. Les-uns admi­ rent et Balzac est de ceux-là; d’autres parmi lesquels un « grammairien », autre pédant probablement français, à en un juger par sa comparaison empruntée au costume des con­ seillers au Parlement
  • place, parce que c’est la solitude qui cause le froid, et qui par conséquent le doit 1 Balzac. Lettres choisies du S.r de Balzac, à Leiden, chez les Elseviers 1652. 1e part., liv. I, lett. VI, p. 10 à Mr La Nauve, 4 Juin 1641. 2 Id. 2e part., Liv. III
  • . Qui pourrait affirmer que Sorel, dans le Francion n’a pas voulu se faire l’écho de certains bruits malveillants mis en circulation par ce mauvais sujet de Théophile? Celui-ci avait fait en compagnie de Balzac, vers 1617, un voyage en Hollande: il en
  • d’autre, et en fit le symbole du pédant français in­ stallé à Rome. Pendant tout le XVIe siècle, les « latiniseurs » avaient afflué en Italie, et spécialement à Rome, attirés par la manne cardinalice. Quelques-uns y avaient eu une fortune ou des aventures
  • Antonius Muretus, pour la raison indiquée par Francion au livre III ; et le dernier y ajoutait même non sans or­ gueil le titre de civis romanus que lui avait octroyé Grégoire XIII. Loys Le Roy dont Joachim Du Bellay semble dans les Regrets 1 avoir fait le
  • Emile Picot. Français italianisants an XVIe s. T. I. 2 Regrets. Sonn. LVII-LVIII. 3 Cfr. Lettre de Du Bellay (edit. de Nolhac, pp. 43-44, Citée par Chamard in « Œuvres poétiques » de Du Bellay, t. Il, p. VIII, note 3. 4 Cfr. sur Postel. Niceron. Op. cit
  • la nouvelle doctrine dont il sera l’Apôtre. Celui-là au moins ne vit pas l’écroulement de son rêve, car, inquiété d’abord par l’Inquisition à Venise et à Rome, il devint complètement fou, d’une folie douce et inoffensive, et finit ses jours dans le
  • que Charles 1 Il est inutile de rappeler au lecteur le livre de M. Dejob sur Muret que connaissent tous les italia­ nisants. 2 Regrets (éd. Chamard) sonn. LXV et en note p. 102 la raison de cette appellation fournie par M. Henri Hauvette à M. Chamard
384212101_34306_titre.jpg

Histoire de la Société d'études italiennes

Auteur : Dejob, Charles (1847-1916)

Editeur : E. De Boccard (Paris)

Date : 1919

Sujets : Etudes italiennes

  • 34306 HISTOIRE DE LA SOCIÉTÉ D’ÉTUDES ITALIENNES PAR CHARLES DEJOB PROFESSEUR HONORAIRE A LA SORBONNE PARIS E. de BOCCARD, 1. RUE Editeur E MÉDICIS, D 1919 1 HISTOIRE DE LA SOCIÉTÉ D’ÉTUDES ITALIENNES DU MÊME AUTEUR Marc-Antoine
  • au XVIIIesiècle. Paris,Fontemoing, 1899. In 18jés. 4 fr. » La Foi religieuse en Italie au XIVe Siècle. Paris Fonte­ moing, 1906. In-18 jésus................. j 4 fr. » 34306 HISTOIRE DE LA SOCIÉTÉ D’ÉTUDES ITALIENNES PAR CHARLES DEJOB PROFESSEUR
  • d’embarras ; mais je m’y achemi­ nais depuis longtemps sans le savoir. 'idée 6 HISTOIRE DE LA SOCIÉTÉ D’abord j’y étais prédisposé par une vive admiration pour l’Italie contempo­ raine. Certainement son unité ne se serait pas accomplie sans nous, mais
  • rapprochement. Tous les écrivains étrangers, les Allemands comme les autres, tiennent à être connus en France, soit par estime pour notre goût, soit plutôt parce que nous savons louer et que, traduit ou simplement vanté en notre langue, un livre fait plus vite
  • projet d’une Société qui visât par la littérature au rapprochement des deux peuples. J’étais un simple professeur du collège Stanislas, et dépourvu de toute accointance avec la presse, mais l’idée me paraissait séduisante ; plusieurs ouvrages, bons ou
  • par là de cer­ taines ressources. Plus d’un m’en avertissait et notamment M. Gaston .Paris qui, dès la première ouverture, s’était intéressé à la tentative : « Faites comme tout le monde », me disait-il, « demandez une cotisation, mi­ nime, si vous le
  • nos Bulletins était couverte par les entrées à nos conférences, mais je tenais à ne pas me laisser entraîner ou compromettre. Ainsi entendue, la Société me paraissait avoir chance de se soutenir : vivre presque de l’air du temps est quelquefois le
  • meilleur moyen de vivre vieux. Toutefois les lettres d’invitation à nos conférences et les deux Bulletins que je comptais publier par an, les frais de poste ne pouvaient pas ne point fournir un total assez respectable. Je tins chez moi une sorte de conseil
  • elle. Pressenti par M. Gaston Boissier, il accepta avec au­ tant de simplicité que de bonté, sans même faire d’autre observation que sur le titre « So­ d’études italiennes 15 ciété d’Études Italiennes », qui est en effet d’un français douteux, mais
  • en mars, mais il importait de commencer tout de suite, et je rédigeai la circulaire dont j’eus la bonne fortune d’obtenir la révision par M. Albert Sorel. La voici : « Il a paru à quelques amis de la littérature et de l’art italien que l’heure était
384212101_3029_3_titre.jpg

Bulletin franco-italien

Editeur : (Grenoble puis Aix-en-Provence, Florence)

Date : 1912-05

Sujets : Etudes italiennes

  • amical et une excursion aux alentours de Grenoble seront organisés par les soins du Comité. On est prié d’adresser son adhésion au banquet avant le 10 juillet (la cotisation séra de 6 francs par tête). 34 BULLETIN FRANCO-ITALIEN. Les Congressistes, à
  • , comme nous l’apprend le Journal de Voyage, lui a été offert à Venise par l’auteur luimême. Nous avons donc encore beaucoup à apprendre sur ses lectures italiennes, et les critiques qui étudient les relations de la France et de l’Italie au XVIe siècle
  • donc surtout après 1580, par consé­ quent dans les éditions de 1582 et de 1588 et dans les additions manuscrites postérieures à cette date qu’il convient de chercher les sou­ venirs des lectures italiennes de Montaigne. Parmi les livres qu’il étudia
  • par tant de lecteurs, l’examen du texte suivant, qui est emprunté à l’essai Des de­ striers (1-48) nous le prouvera suffisamment. Je donne en regard le texte correspondant du Tesoro politico. MONTAIGNE Pour vérifier combien les armées turquesques se
  • , relationi, ragguagli, instrut­ tioni, di molta importanza per li maneggi, interessi, pretensioni dipendenze e disegni de Principi ». L’ouvrage s’ouvre par une sorte de théorie du gouvernement, très brève et sans originalité. Elle traite des manières
  • bonheur, sans que nulle part une juste proportion soit observée entre les di­ verses parties, sans qu’en aucun endroit on sente jamais un plan d’ensemble auquel chacune d’elles se subordonne. Dans l’exposé sur l’Espagne, par exemple les développe­ ments
  • , le Trésor politi­ que s’attarde à des digressions souvent fort longues, dont quelques-unes étaient bien de nature à intéresser Montaigne. Les Turcs, par exemple, retiennent indéfiniment notre compilateur : voici un long « discours » qui a pour objet
  • . Or, précisément dans le temps où il lisait le Trésor politique, après 1588, l’attention de Montaigne était particulière­ ment tournée vers les Turcs. Il puisait des renseignements sur eux chez Paul Jove. Il lisait l’histoire des Turcs par Guillaume Postel
  • , l’histoire des progrès de l’empire turc par Chalcondile, le récit de la vie de Scanderberg entièrement consacrée à lutter contre les infidèles. Et il est bien vrai que Montaigne était de ceux que l’idée de la guerre sainte ne préoccupait guère, du moins le
  • péripéties. J’imagine que Montaigne les lut avec avidité. Mais son attention semble avoir été re­ tenue particulièrement par quelques disser­ tations traitant de questions générales qui ouvrent la seconde partie. Là surtout, ainsi que dans quelques chapitres