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- Prose italienne -- 14e siècle 2
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- Boccace (1313-1375) -- Critique et interprétation 1
Les vierges aux rochers
Editeur : Callmann Lévy
Date : 1897
Sujets : Poésie italienne -- 20e siècle -- Traductions françaises
- L’iTALIEN PAR G. H É R E L L E Io farò una finzione , cto significherà cose grandi. L I O N A R D O DA V I N C I . B.U. DE GRENOBLE D-L D 034 432186 6 PA R IS CALMANN-LÉVY, ÉDITEURS 3, EOE A U B E R , 3 & U Ó T „ f
- l’évoque — m’apparaît illuminée par une lumière d’insolite poésie. Pour celui qui sait de quelles fécondations lentes ou subites, de quelles transfigurations inattendues est capable une âme intense com m uniquant avec d’autres âmes dans les vicis situdes
- conquête ou par lequel il sera absorbé. 3’allais pénétrer dans un jardin clos. Les trois princesses nubiles y attendaient l’ami qu’elles n’avaient pas vu depuis long temps, le jeune homme presque de leur âge à qui les liaient quelques souvenirs d’enfance
- événement plus cruel que ces révélations foudroyantes faites aux cœurs tendres par le désir de la félicité. Elles vivaient, les nobles sœurs, dans le même cercle de douleur, opprimées par le même destin ; et souvent, dans les soirs lourds d’angoisse, l’une
- un sentiment 1. 10 LES VIERGES AUX ROCHERS inconnu qui n’avait plus rien de la douceur première, elles connurent enfin dans ce regard toute leur grâce déclinante, et quel était le contraste de leurs visages illuminés par le même sang, et toute la
- nuit qui s’amassait dans l’épaisseur d’une chevelure appesantie comme un châtiment divin sur une nuque trop pâle, et les merveilleuses persuasions exprimées par la courbe d’une bouche muette, et l’enchante ment tressé comme un filet par la fréquence
- AOX ROCHERS li sagesse exprimées par les distiques léonins des frontons. Sur les arbres, sur les arbustes, les feuilles tendres luisaient, comme enduites d’une gomme ou d’une cire diaphanes. Aux choses très anciennes et immuables dans le temps, qui
- attitude selon le rythme inté rieur de leur beauté native, déjà menacée par le temps et dont elles n’avaient peut-être com pris que ce jour-là le sens véritable, comme le malade entend le bruit insolite du sang remplir son oreille pressée sur l’oreiller
- fait souffrir. Je suis dévorée par un désir inextin guible de me donner tout entière, d’appar tenir à un être plus haut et plus fort, de me dissoudre dans sa volonté, de brûler comme un holocauste dans le feu de son âme immense. J’envie les choses
- frêles qui se perdent, en glouties par un gouffre ou entraînées par un tourbillon f et, souvent et longuement, je regarde les gouttes qui tombent dans la grande vasque où elles éveillent à peine un léger sourire. » Lorsqu’un parfum m’enveloppe et s’éva
Bulletin franco-italien
Editeur : (Grenoble puis Aix-en-Provence, Florence)
Date : 1912-01
Sujets : Etudes italiennes
- 50. Prix du numéro : 1 franc. Rédaction et Administration - 2, place Manin - Florence FLORENCE TYPOGRAPHIE GIUNTINA DIRIGÉE PAR L. FRANCESCHIN1 4, Rue del Sole COMITÉ DE DIRECTION: Benedetto CROCE, Sénateur du Royaume d’Italie. Paul DESCHANEL, de
- , place Manin, à Florence latin, le mouvement fut lent, presque insen sible. Les bibliothèques des couvents, fouil lées une à une, livrent des manuscrits, en sevelis dans la poussière, grattés parfois par les moines ; ils sont déchiffrés, copiés, puis
- imprimés. Les textes véritables sortent du La Renaissance a deux faces. Vue sous tombeau ; et le latin d’Eglise est remplacé par un certain angle, elle est un grand retour en la langue pure et forte des anciens Romains. arrière. Vue sous un autre, elle est
- de Occidentale est alors semblable à cet homme. Sophocle avait été aggravée par les divi Elle repassait péniblement par les chemins sions religieuses de l’Orient et de l’Occident. que l’antiquité avait parcourus avant elle, Malgré les efforts tentés
- pour rapprocher et voici que tout à coup elle voyait la sagesse les deux Eglises catholiques, le peuple et le des anciens surgir du tombeau, les vérités clergé s’étaient montrés inflexibles. A la trouvées par eux reparaître dans tout leur veille du jour
- véritable secte. prennent souvent des noms latins ou grecs, Les lettres d’alors sont datées des Ides et oublient de penser par eux-mêmes pour re des Kalendes. Les personnages du temps dire ce que d’autres ont pensé avant eux. jurent par les Dieux immortels
- dévorés Pie II écrivant à Mahomet II déclare qu’il par cette manie d’imiter. Les marbres et lui pardonnerait, si seulement il voulait obli les bronzes antiques, exhumés, accueillis, ras ger ses Turcs à parler grec. Ailleurs il in semblés dans des Musées
- sont copiés avec une vite les peuples d’Occident à relever l’Em humble fidélité. Les peintres font d’ailleurs pire de Troie, qui, par une singulière trans tour à tour des madones et des déesses, les position, est ici l’Empire grec, et il les en
- est le so gothique qui est l’équivalent de barbare; briquet du Saint-Esprit. Au Congrès de ils reprennent le plein cintre cher aux Ro Mantoue, le même pape est reçu par une mains et les chapiteaux à la mode grecque. princesse Sforza qui lui débite
- sanctuaire consacré par les Romains à tous les Dieux. Les princes n’échappent pas à la contagion. Ils font jouer des tragédies. Les manuscrits, qu’on sait déjà falsifier avec art, font l’objet d’échanges diplomatiques. Dans les armoi ries d’Alphonse le
Bulletin franco-italien
Editeur : (Grenoble puis Aix-en-Provence, Florence)
Date : 1912-11
Sujets : Etudes italiennes
- favorisèrent ou entravèrent ce mouvement intellectuel. Nous étudierons successivement l’ensei gnement où les générations nouvelles pui saient les éléments du savoir ; nous verrons naître et se multiplier par cloisonnement une Académie qui concentrera en son
- sein toute la valeur intellectuelle savoyarde ; nous re chercherons enfin les conditions que faisaient les lois à la libre expansion de la pensée par le journal et le livre, ce qui revient à étudier l’importation, l’imprimerie, la Cen sure, le théâtre
- par les lettrespatentes du 24 Août 1718. Ce conseil publia immédiatement un manifeste tout à fait si gnificatif qui nous donne une idée de l’esprit de l’enseignement donné jusqu’en 1848 : il ne s’agit, pas plus que sous l’empire d’ail leurs, d’une
- instructions émanées de l’Excellentissime magistrat de la Réforme concernant les Ecoles primaires. 78 BULLETIN FRANCO-ITALIEN. meurèrent privées ou furent réduites aux struction publique en Savoie ; elles parvin écoles temporaires mixtes tenues par les
- qui en avaient sollicité cessité pour elles de posséder des connais « l’établissement et auraient obtenu dans les sances élémentaires solides. « formes prescrites par les lois administraUne autre statistique 2 nous apprend que la « tivês en vigueur
- l’approbation de cette nouproportion des élèves dans les écoles primai « velle dépense ». res en 1845 est par rapport à la population Les écoles de méthode ne furent définitive totale de 14/100. En France, elle est à cette ment crées en Savoie qu’en 1850 : il
- élémentai3 Lettres-patentes par lesquelles S. M. règle l’éta « res, les Conseils provinciaux d’instruction blissement d’une Ecole secondaire et des Ecoles pro « primaire, les Proviseurs des Etudes » ; vinciales de méthode en date du 1er Août 1845. Ar
- par un professeur, un assistant, un tiative. Les réclamations auxquelles donna lieu maitre de calligraphie nommés par le magistrat de la l’application des lois sont exprimées dans un Réforme. Les cours commençaient en Août et finissaient en Octobre. Du
- jour où une école de méthode était Mémoire agréé par tous les conseils de l’in ouverte dans une province, nul ne pouvait être appelé à 1 Mémoire sur l’Instruction primaire dans le du ché de Savoie par Mgr. Billiet. Puthod, Chambéry au Tome XII des
- fréquentée par 129 instituteurs. En 1851, elle était fréquentée par 145 instituteurs. Tableau des Archives de Chambéry. BULLETIN FRANCO-ITALIEN. Tous ces efforts du Gouvernement combi nés aboutirent 1 à un beau résultat, et si l’on compare une statistique
Bulletin franco-italien
Editeur : (Grenoble puis Aix-en-Provence, Florence)
Date : 1912-07
Sujets : Etudes italiennes
- aussi une valeur technique. Ce n’est par ici le lieu d’insister sur l’op portunité et l’importance, au point de vue diplomatique, des témoignages de sympathie que le public français a adressés alors à la nation italienne. Rappelons seulement en quelques
- manifestation n’apparaît plus que comme un prétexte, il n’en a pas été ainsi à Grenoble. Là, l’Uni versité a vraiment collaboré à la séance du 15 juillet dernier par la présence de ses pro fesseurs, par la parole de son Recteur. Il con vient de la féliciter
- intérêts, les calculs de forces, les systèmes qui ne peuvent guère être connus et maniés que par les spécialistes de la politique et de la diplomatie. Ces relations dépendent aussi, et de plus en plus, de l’opinion publique, qui voit plus gros, qui procède
- par grands mouvements et par affirmations. Or il est aisé de voir que, malgré quel ques livres bien faits, parus en ces dernières années, sur quelques-unes des grandes na tions du monde, en somme le Français n’est pas méthodiquement, consciemment
- moments de crise qu’à l’aide de ses souvenirs d’écolier et d’étudiant, et par la lecture des journaux, il se fait une opinion: opinion presque toujours hâtive, mal fondée, incomplète, beaucoup plus pas sionnée que réfléchie. Les inconvénients de cela sont
- , naturellement, que des institutions officielles, elles pénètrent plus avant dans le public, ou plutôt elles sont le public même, qui s’organise et travaille. Elles peuvent agir par leurs propres publications, par voie de conférences et de congrès, par
- meilleurs moyens de rendre plus larges et plus solides les relations entre les deux peuples, est de faire en sorte que l’opinion publique française soit sérieusement préparée à entretenir ces relations, et par suite que les études relatives à l’Italie aient
- dé sormais dans l’éducation publique la place qui convient. En cela l’œuvre des hommes politiques par son côté le plus élevé, le plus désintéressé coïncide avec l’œuvre des pro fesseurs, et ils ont intérêt à s’entendre et à se soutenir entre eux. Ces
- congressistes d’origine si diverse se sont trouvés d’accord pour approuver un pro gramme de collaboration, dont les grandes lignes sont les suivantes : travailler, par la voie de la presse, à attirer et entretenir méthodiquement l’attention du public fran çais
- l’Association se trouvèrent réunis dimanche 14 juillet à 10 heures et demie, dans le grand Amphithéâtre de la Faculté des Lettres (Annexe Très-Cloître) gracieusement mis à notre disposition par M. le Recteur de l’Académie de Grenoble et M. le doyen de la Faculté
Bulletin franco-italien
Editeur : (Grenoble puis Aix-en-Provence, Florence)
Date : 1912-03
Sujets : Etudes italiennes
- ne lui conviennent. Comme l’ancien régent du col lège de Lisieux, il est venu à Rome par am bition, espérant se pousser dans l’entourage des cardinaux, et il regrettera toute sa vie le « soleil de Rome » et « le pays natal de la Rhétorique ».1 En
- attendant, en 1621 et 1622 il mène bien la vie d’un pédant. Nous pouvons nous en convaincre par un grand nombre de ses lettres, surtout par celles qui sont postérieures à son séjour à Rome, et où il ressasse sans cesse les souvenirs, avivés par le regret du
- fredde et sole ! Puis chacun commente. Les-uns admi rent et Balzac est de ceux-là; d’autres parmi lesquels un « grammairien », autre pédant probablement français, à en un juger par sa comparaison empruntée au costume des con seillers au Parlement
- place, parce que c’est la solitude qui cause le froid, et qui par conséquent le doit 1 Balzac. Lettres choisies du S.r de Balzac, à Leiden, chez les Elseviers 1652. 1e part., liv. I, lett. VI, p. 10 à Mr La Nauve, 4 Juin 1641. 2 Id. 2e part., Liv. III
- . Qui pourrait affirmer que Sorel, dans le Francion n’a pas voulu se faire l’écho de certains bruits malveillants mis en circulation par ce mauvais sujet de Théophile? Celui-ci avait fait en compagnie de Balzac, vers 1617, un voyage en Hollande: il en
- d’autre, et en fit le symbole du pédant français in stallé à Rome. Pendant tout le XVIe siècle, les « latiniseurs » avaient afflué en Italie, et spécialement à Rome, attirés par la manne cardinalice. Quelques-uns y avaient eu une fortune ou des aventures
- Antonius Muretus, pour la raison indiquée par Francion au livre III ; et le dernier y ajoutait même non sans or gueil le titre de civis romanus que lui avait octroyé Grégoire XIII. Loys Le Roy dont Joachim Du Bellay semble dans les Regrets 1 avoir fait le
- Emile Picot. Français italianisants an XVIe s. T. I. 2 Regrets. Sonn. LVII-LVIII. 3 Cfr. Lettre de Du Bellay (edit. de Nolhac, pp. 43-44, Citée par Chamard in « Œuvres poétiques » de Du Bellay, t. Il, p. VIII, note 3. 4 Cfr. sur Postel. Niceron. Op. cit
- la nouvelle doctrine dont il sera l’Apôtre. Celui-là au moins ne vit pas l’écroulement de son rêve, car, inquiété d’abord par l’Inquisition à Venise et à Rome, il devint complètement fou, d’une folie douce et inoffensive, et finit ses jours dans le
- que Charles 1 Il est inutile de rappeler au lecteur le livre de M. Dejob sur Muret que connaissent tous les italia nisants. 2 Regrets (éd. Chamard) sonn. LXV et en note p. 102 la raison de cette appellation fournie par M. Henri Hauvette à M. Chamard
Erasme et l'Italie
Editeur : Les Cahiers de Paris
Date : 1925
Sujets : Érasme (1469-1536) -- Appréciation -- Italie
- ÉRASME ET L’ITALIE LES CAHIERS DE PARIS dirigés par Claude Aveline et. Joseph Place. PREMIÈRE SÉRIE, LE A T IRAGE 1500 50 DE 1925 . CHAQUE E X E M P L A IR E S E X E M P L A IR E S , NOS CAHIER III. C A H IE R E ST NUM EROTES
- , I A 5 o, SUR D ’ A R C H E S ;1 4 2 5 E X E M P L A I R E S , n OS 5 1 SU R V É L IN D ’ALFA E X E M P L A IR E S , DE PAR M ADAGASCAR LES DES P A P E T E R IE S NO S 1 4 7 6 A (C E S M É D E C IN S E x e m p l a ir e l5 o o , B IB L
- grand humaniste avec les hommes de notre pays. Je rêvais d'y montrer quelle influence eut sur notre génie celui qui fut le vrai maître de Rabelais et par ticipa, par ses Adages et ses Colloques, à l’éducation de Ronsard et de Montaigne. Je n’aurais pas
- huma nités gagnerait en agrément et en utilité à joindre aux textes antiques les meilleurs mor ceaux de cette langue colorée et vivante, qui fut celle de l'humanisme de la Renaissance. On stimulerait la curiosité des étudiants et des maîtres par ces
- auprès des Anciens, nos communs maîtres. L'essai qu 'on va lire, et qui respire ces idées sans les exprimer, fut écrit par un jeune éru dit, pour compléter un travail paru sous ce titre : Érasme en Italie, élude sur un épi sode de la Renaissance, avec
- douze lettres inédites d'Erasme (Paris, Klincksieck, 1888 ; '3‘ édition, 1898). Ce livre, souvent cité par les modernes critiques d'Erasme, réunissait par centaines les mentions et allusions se rapportant à un voyage plus célèbre que con nu, et ce
- de l’édition de Leyde. Il revenait alors d’Italie, encore dans l’ivresse intellectuelle d’un séjour où les biblio thèques avaient tenu autant de place que les musées, où l’unité du génie lutin s ’était révélée à lui par l'entretien des savants et
- en retoucher quelque tableau, ou les récrire d’un style plus sûr, leur ôterait l’attrait de la sincérité. La jeunesse s’y marque aussi par la façon audacieuse dont les problèmes graves sont abordés. Cette façon, du moins, parut telle à certaines gens
- de la Renaissance. S’il faut choisir un nom pour caractériser cette période glorieuse, le sien vient le pre mier à l’esprit. Dans la révolution morale qui secoua l’Europe du Nord engourdie par la scolastique, pour la ramener au mouve ment et à la
- tant de côtés inattendus, qu’il aime mieux laisser à d ’autres le soin de les juger et les goûter que les définir. Cet aveu encourage à des recherches nouvelles sur un sujet toujours obscur par quelque point. Le hasard nous a servi en nous faisant
L'Italie et le romantisme français
Editeur : Albrighi|Segati
Date : 1914
Sujets : Romantisme -- France| Littérature française -- Influence italienne -- 19e siècle| Romantisme (mouvement littéraire) -- France
- climat, ce fond qui reste malgré toute con trainte et qui constitue, pour ainsi dire, le noyau central de la race, leur diversité s’ accentue et on les voit marcher vers 1’avenir par des voies différentes, qui se rapprochent, se mêlent quelque fois et
- maine. Puis, quand il retourna en France et jeta les bases de son puissant empire, il voulut pour sa cour l’ ornement des lettres, et invita chez lui les savants étrangers les plus illustres. L’ Italie y fut représentée par Paul Diacre, Pierre de Pise
- riches colonies que celle-ci avait conquises 2). 1) J. J. Ampèr e , ouvr. cité, p. 111. 2) T u ll o Massar ani, Studi di Letteratura e d’ arte, Firenze, Le Monnier, 1899, p. 4. Cependant, si les Italiens étaient forts et puis sants par leur commerce
- et leurs institutions ci viles, les Français étaient grands par deux riches et brillantes littératures qui florissaient presque en même temps, au nord et au sud de la Loire. La première, celle d' oïl, plus mâle et plus sévère, donne dès le onzième
- siècle les légendes du cycle de Charlemagne qui, mêlées peu de temps après, à celles du cycle breton, ne devaient pas tarder à être connues en Italie. Importées d’ abord en Sicile par les Normands1), elles furent largement répandues dans nos ré gions
- septentrionales par ces jongleurs qui ac compagnaient volontiers les pèlerins français ve nant à Rome par la vallée de l’ Arc ou de l’ Isère, par le Petit Saint-Bernard ou le Mont Cenis. Roland et Olivier, Arthur et Tristan furent populaires en Italie dès le X
- cathédrale de Modène, sont antérieures : peut-être remontent-elles à 1120. avait élaborées, et ses gais et poivrés fabliaux, toute l 'I talie fut conquise par le charme de cette « langue francese plus délitable à lire et à oïr que nulle autre » 1). Nos
- écrivains s’ en servirent d’ abord pour composer des chansons à l’ imitation de celles de France: les poèmes appelés « franco-italiens » sont français par leurs fictions, français par leurs per sonnages, et la langue dans laquelle ils sont écrits a celle d
- les mêmes motifs. Ainsi Avignon fut, pendant soixante ans, une porte de l’ Italie ouverte sur la France, et ce fut par cette porte que le premier souffle de notre Renaissance arriva jusqn’à la cour de Charles V et de Charles VI, parmi les Oresme et les
- premières années du X V Ie, que la noblesse française passa par trois fois les Alpes à la suite de Charles VIII, de Louis X II et de François Ier. Il n’est pas facile d’ imaginer quelle joie, quel ravissement fut pour les Français la découverte de ce pays au
Histoire de la Société d'études italiennes
Editeur : E. De Boccard (Paris)
Date : 1919
Sujets : Etudes italiennes
- 34306 HISTOIRE DE LA SOCIÉTÉ D’ÉTUDES ITALIENNES PAR CHARLES DEJOB PROFESSEUR HONORAIRE A LA SORBONNE PARIS E. de BOCCARD, 1. RUE Editeur E MÉDICIS, D 1919 1 HISTOIRE DE LA SOCIÉTÉ D’ÉTUDES ITALIENNES DU MÊME AUTEUR Marc-Antoine
- au XVIIIesiècle. Paris,Fontemoing, 1899. In 18jés. 4 fr. » La Foi religieuse en Italie au XIVe Siècle. Paris Fonte moing, 1906. In-18 jésus................. j 4 fr. » 34306 HISTOIRE DE LA SOCIÉTÉ D’ÉTUDES ITALIENNES PAR CHARLES DEJOB PROFESSEUR
- d’embarras ; mais je m’y achemi nais depuis longtemps sans le savoir. 'idée 6 HISTOIRE DE LA SOCIÉTÉ D’abord j’y étais prédisposé par une vive admiration pour l’Italie contempo raine. Certainement son unité ne se serait pas accomplie sans nous, mais
- rapprochement. Tous les écrivains étrangers, les Allemands comme les autres, tiennent à être connus en France, soit par estime pour notre goût, soit plutôt parce que nous savons louer et que, traduit ou simplement vanté en notre langue, un livre fait plus vite
- projet d’une Société qui visât par la littérature au rapprochement des deux peuples. J’étais un simple professeur du collège Stanislas, et dépourvu de toute accointance avec la presse, mais l’idée me paraissait séduisante ; plusieurs ouvrages, bons ou
- par là de cer taines ressources. Plus d’un m’en avertissait et notamment M. Gaston .Paris qui, dès la première ouverture, s’était intéressé à la tentative : « Faites comme tout le monde », me disait-il, « demandez une cotisation, mi nime, si vous le
- nos Bulletins était couverte par les entrées à nos conférences, mais je tenais à ne pas me laisser entraîner ou compromettre. Ainsi entendue, la Société me paraissait avoir chance de se soutenir : vivre presque de l’air du temps est quelquefois le
- meilleur moyen de vivre vieux. Toutefois les lettres d’invitation à nos conférences et les deux Bulletins que je comptais publier par an, les frais de poste ne pouvaient pas ne point fournir un total assez respectable. Je tins chez moi une sorte de conseil
- elle. Pressenti par M. Gaston Boissier, il accepta avec au tant de simplicité que de bonté, sans même faire d’autre observation que sur le titre « So d’études italiennes 15 ciété d’Études Italiennes », qui est en effet d’un français douteux, mais
- en mars, mais il importait de commencer tout de suite, et je rédigeai la circulaire dont j’eus la bonne fortune d’obtenir la révision par M. Albert Sorel. La voici : « Il a paru à quelques amis de la littérature et de l’art italien que l’heure était
Les femmes dans l'œuvre de Dante
Editeur : Didier Perrin
Date : 1902
Sujets : Dante Alighieri (1265-1321) -- Critique et interprétation
- d’humanité, vivante, émue, polissante, et, par-dessus tout, compatissante. M. de Gubernatis croit reconnaître sous cet aspect Gemma, la future épouse du poète. La Pictosa, c’est le nom qui lui convient, alors que Béatrice apparaît comme la Gloriosa. Cette
- les im ages1. 1. Paradis, chant XXX. 8 LES FEMMES DANS L ’OEUVRE DE DANTE Ce chant de Dante s’applique entièrement au monde paradisiaque, mais ne lui fut-il pas suggéré par la contemplation d’un paysage terrestre, d’un site printanier de la Toscane
- ? L’esprit du moyen âge anime encore ici le génie du poète : « Le monde peut donc se définir une idée de Dieu réalisée par le Verbe. S’il en est ainsi, tout être cache une pensée divine. Le monde est un livre immense, écrit de la main de Dieu, où chaque être
- ’unité de l'âme intellective; avant même d’avoir lu Aristote et Albert le Grand, il avait peut-être, par son ami Guido Cavalcanti, connu les influences des penseurs arabes, entre autres de cet Avenpace, auteur pré averroïste du Régime del Solitario, qui
- Paris l’appelle un thomiste, et le 10 LES FEMMES DANS L ’ŒUVRE DE DANTE d n a .M Ponnet observe que, dans la double guirlande formée au Paradis par les âmes des grands docteurs, saint Thomas d’Aquin est plus près de Béatrice, qui symbolise ici la foi
- acrostiche dont chaque vers commen çait par une lettre du nom de Jésus, était uni versellement populaire. L’auteur du D icslnv la cite, parallèlement au Roi-Prophète : teste David cttm Sibylla. Ne représentait-elle pas symboliquement l’attente des Gentils
- le symbole de la raison natu relle; il y avait un souvenir classique; il en constitue un emblème philosophique, et, par le don divin qui l’a sacré poète, il évoque un inoubliable type de beauté suave et de gri\ce courtoise1. Un voile de mélancolie
- s’étend sur ce visage. Mélancolie qui convient dou blement au poète latin et au personnage allé gorique. « CeLempereur, qui règne là-haut, pareeque je fus rebelle à sa loi, ne veut pas (pie l’on parvienne par moi sa cité. » Où Virgile s’arrête
- s’exhala des cellules de couvent. Saint François d’Assise est appelé le Trouba dour du Christ. Les mains pleines de rayons et les yeux pleins de lumière, le petit moine, vêtu de sa robe de bure, s’en allait par les chemins en fleur, portant «ï tous
- traitant de l’éducation qui convient aux défenseurs do la cité, il faut leur dire qu’ils ont dans l’âme un or et un argent divins donnés par leurs dieux, et qu’ils n ’ont pas besoin des richesses humaines, et qu’il ne leur est pas permis de corrompre l
Jacopo Corbinelli et les érudits français d'après la correspondance inédite Corbinelli-Pinelli (1566-1587)
Editeur : Ulrico Hoepli
Date : 1914
Sujets : Corbinelli, Jacopo (1568-1580) | Pinelli, Giovanni Vincenzo (1535-1601)
- LANO 19 14 J A C O P O C O R BI N E L LI ET LES ÉRUDITS FRANÇAIS JACOPO CORBINELLI ET LES ÉRUDITS FRAN ÇAIS D’APRÈS LA CORRESPONDANCE I NÉDI TE CORBINELLI-PINELLI (1566-1587) PAR RITA CALDERINI DE-MARCHI U L R I C O HOE P L I E d ito r
- malheurs dont la France est accablée et le bras de Dieu et la faute des hommes ; il ne se laisse pas entraîner par le fanatisme des deux partis, qui déchirent la France ; il aime assez son roi, « il mio re » comme il l’appelle quel quefois, pour ne pas
- être un pur sceptique, détaché de tout parti politique ; non toutefois au point de ne pas s’apercevoir que le roi, par sa faiblesse, est en partie la cause des misères qui affligent la France. Lui, Cor binelli, les voit et éprouve pour le peuple
- accablé et malheureux une pitié non déclamatoire, non littéraire, mais sincère, qui vient du coeur, et qui par son expres sion nous rappelle quelquefois celle de l’Estoile. Les lettres de Corbinelli ne sont pas toujours égale ment riches en notices
- historiques : absorbé par ses études, il laisse passer quelques événements importants sans en faire mention ; mais d’ordinaire, il discerne du premier coup ce qu’il faut raconter et ce qui n’aura au contraire qu’une importance secondaire dans l’his toire. Le
- conclure afin de pouvoir reprendre la guerre au plus tôt, les relations du duc d ’Anjou avec les Pays Bas (1), et enfin les luttes de Henri III contre Guise et Navarre, tout est raconté par Corbinelli avec force détails inté (1) Il y a là un co n trib u t
- vra im en t remarquable aux « D ocum ents concerna n t les relations entre le d u c d'A n jo u e t les Pays B as ( 15761584) » (publiés par MULLER et DIEGERICK, A m sterdam , 1899. ressants, tels que l’on peut s’y attendre d’un contem porain en
- apparaît d’abord simple proscrit, sans protection, sans amis, pour devenir précepteur du jeune prince, lecteur et presque confident du roi, est déjà très cu rieuse par elle-même. Elle devient encore plus inté ressante lorsqu’on pense à la valeur réelle de
- permet de retracer le dessein de plu sieurs ouvrages que Corbinelli avait entrepris, dont il nous reste un document dans les livres annotés par lui qui se trouvent à la « Trivulziana », à la « Bongarsiana» de Berne, à Grenoble, à Montpellier et à la
- . A la connais sance de ces auteurs, il ajoutait une culture classique très étendue sinon très profonde, dont il ne fait pas étalage, mais qui n’en est pas moins réelle. Une étude de l’oeuvre de Corbinelli devrait être nécessairement complétée par un