La Divine Comédie, traduction en vers et notes par E. Aroux, 1842
Dante Alighieri, La Divine Comédie, Enfer—Purgatoire—Paradis. Traduction en vers avec le texte en regard, accompagnée de Notes et éclaircissements, par E. Aroux, Tome premier, Paris, Michaud, libraire, 1842.
Dans cette traduction des trois cantiques de la Divine Comédie, le politicien et homme de lettres Eugène Aroux (1793-1859) défend son choix de proposer une traduction en alexandrins et en vers libres. Dans l’introduction, il souligne les limites de la prose, qui ne ferait d’après lui qu’amoindrir, mutiler et dénaturer l’œuvre de Dante. Quant aux essais de traduction en vers déjà existant, le traducteur affirme que ceux qui se sont engagés dans cette voie ont parfois plié le texte de départ aux besoins du vers et de la rime et ainsi fait l’erreur de rendre les rimes croisées de Dante par des rimes plates. Le vers libre serait donc le seul outil capable de transposer fidèlement les spécificités du texte dantesque, tout en respectant les tendances de la langue française. Juxtaposée au texte original en regard, la traduction d’Aroux est particulièrement proche des vers dantesques. Elle est également accompagnée de quelques notes explicatives visant à rendre le texte plus compréhensible. Le traducteur reconnaît qu’il s’agit d’une lecture qui demande de la méditation et entraîne une certaine fatigue.