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Eugène Aroux, La Comédie de Dante (Enfer-Purgatoire-Paradis) : traduite en vers selon la lettre et commentée selon l’esprit, 1856-1857

Eugène Aroux, La Comédie de Dante (Enfer-Purgatoire-Paradis) : traduite en vers selon la lettre et commentée selon l’esprit. Suivi de la Clef du langage symbolique des Fidèles d’amour, 3 volumes, Paris, Renouard, 1856-1857.

Ce volume contient l’essentiel des réflexions ésotériques sur l’œuvre de Dante qui ont circulé en France à la moitié du XIXe siècle. La traduction que l’homme politique Eugène Aroux (1793-1859) publie en accompagnement de son commentaire se veut littérale et respectueuse des aspects formels du texte de Dante, car, d’après lui, ce n’est qu’en vers que l’on peut traduire la poésie. Elle est accompagnée par une préface et suivie par un glossaire qui souhaite fournir au lecteur les clés de lecture du poème ainsi qu’une interprétation de la pensée de Dante. Dans la préface, Aroux inscrit son travail de traduction au sein de la dantologie de l’époque, en critiquant notamment la prédilection de Théophile Gautier (1811-1872) pour la version en prose de Pier Angelo Fiorentino. De la même manière l’auteur souligne l’originalité et la pertinence de sa lecture et attaque les défenseurs de l’orthodoxie religieuse de Dante, Frédéric Ozanam (1813-1852) au premier chef. Il affirme donc que la portée révolutionnaire du message dantesque qui se cache derrière le langage chiffré du poète n’est pas que religieuse, mais également politique, ce qui fait de Dante un chrétien évangélique en dissidence avec le christianisme théologique. C’est ainsi qu’afin de mieux comprendre le poème, Aroux conseille la lecture de son Dante hérétique, révolutionnaire et socialiste, révélations d'un catholique sur le Moyen-Âge, paru en 1854.

4 - Réception savante de Dante
Eugène Aroux, La Comédie de Dante (Enfer-Purgatoire-Paradis) : traduite en vers selon la lettre et commentée selon l’esprit, 1856-1857